Château de Kerambarh

Ouvert du 01/07 au au 30/08/2023 - Sur réservation. 

En parcourant les allées du parc bordées de majestueux chênes centenaires, on découvrira des jardins médiévaux : Le jardin de simples, le verger, le potager de 33 toises, le jardin liturgique et le jardin des plaisirs courtois dans la perspective de la façade du château.

Ces jardins étaient autrefois destinés aux services d'un château du XIIIè au XVIè siècle. Chacun d'eux avait une fonction bien définie. Le jardin de simples, un jardin médicinal entouré d'un cloître avec un baptistère du XIVème siècle, fournissait les plantes nécessaires à l'apothicaire pour ses préparations médicinales. Le verger était une collection de tous les fruitiers usuels, agrémenté de rosiers anciens et botaniques, destinés à la cuisine du château. Le potager, tracé en neuf carrés par saint Georges et saint André, servait également à approvisionner les cuisines en légumes frais. Le jardin des fleurs et des petits fruits rouges fournissait des bouquets et des desserts raffinés.

Parmi les jardins symboliques, le jardin liturgique était spécialement dédié à la chapelle du château, ornant l'autel de ses belles fleurs. Le jardin de la troisième fleur rappelait le symbolisme médiéval où les fleurs représentaient les vertus.

Enfin, le jardin des plaisirs courtois, entouré par des douves, offrait un espace de détente avec ses pelouses, son cloître et ses topiaires de buis, ifs et lauriers roses. Les collections de roses et d'agapanthes ajoutaient une touche d'élégance à cet endroit.

Ces magnifiques jardins sont le fruit du travail de M. Yann Le Sech, leur créateur, et de sa famille. Aujourd'hui, ils sont entretenus et développés selon une démarche de jardinage naturel.

L'histoire de ces jardins remonte à une époque où la Bretagne était un pays souverain. Le château de Kerambarh était alors une demeure importante, comme en témoignent les mille boulins de son pigeonnier. Les jardins ont été reconstitués en se basant sur des documents médiévaux, respectant la symétrie des croix de saint Georges et de saint André, et les dimensions anciennes en pouces, pieds et toises. Le viridarium, ou verger, ainsi que l'hortus, ou potager, permettaient au château de subvenir à ses besoins de manière autonome. Les autres jardins avaient des fonctions spécifiques, qu'il s'agisse de l'ornementation liturgique ou de la représentation symbolique des vertus.

Enfin, le jardin des plaisirs courtois avait pour objectif d'élever l'esprit des résidents du château, offrant un espace agréable pour se détendre et se ressourcer.